Lidl : quand le discount engendre l’esclavagisme moderne

3. Un esclavagisme moderne

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Mais malgré tout, certains tentent de faire entendre leurs revendications mais bien sûr sans succès puisqu’en plus de ça les employeurs n’informent pas du tout les travailleurs de leurs droits les plus fondamentaux. Certains n’ont même jamais eu de contrat de travail entre les mains.

Lorsque les femmes tombent enceintes ont les vire immédiatement puisque leur existence sur le lieu de travail est quasi inexistante, elles n’ont aucune couverture santé en rapport avec leur poste de toutes façons. Sachez que nous les européens mangeons les fruits de cet injustice. Vous pensiez que l’esclavage n’existait plus et bien vous vous êtes trompé.

Quand ces ouvriers essaient de se « rebeller » et de faire valoir leurs droits, leur demande est immédiatement étouffée. Les employeurs vont jusqu’à menacer les employés qui osent se manifester comme l’explique ce témoignage d’Isidrio Ochoa, un ouvrier et syndicaliste dans le secteur de la banane :

« Durant l’été 2014, nous avons fondé un syndicat car les conditions de travail étaient terribles. En octobre, nous avons tous-tes été renvoyé-e-s. […] J’ai parlé de notre expérience lors d’une conférence au Pérou. À mon retour, j’ai reçu des menaces envoyées directement du portable de mon ancien patron. “Je t’aurai..” écrivait-il. Je me suis caché durant un long moment et, en mars 2015, j’ai déposé plainte auprès du bureau du procureur. Cette plainte est restée sans suite à ce jour. »

4. Le rôle des grandes chaînes de distributions

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Concrètement on pourrait encore se demander jusque là quel rôle joue vraiment Lidl dans les conditions de travail des ouvriers d’Amérique Latine, même si vous ne faites pas le lien tout de suite vous allez comprendre petit à petit. En proposant des prix discount qui défient toutes concurrences ce type de grande chaînes de distributions ne fait qu’appauvrir les exploitations.

La quête d’une surproduction au moindre coût passe avant le respect des droits humains élémentaires. De plus 42,4 % de la valeur ajoutée va directement dans les poches de Lidl alors que les travailleurs ne touchent que 7% en travaillant 14h par jour et 6 jours par semaine pour toucher une vraie misère.  

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